Concours RCI et FCI 2005

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L’amicale du chien de Haguenau organisait ce week-end 22 et 23 janvier 2005, sur son terrain de la route de Marienthal, son premier concours canin. Une compétition ou les chiens sont obéissants et les maîtres responsables.

Dimanche, 15 h. Sur le terrain de l’Amicale du chien de Haguenau, l’épreuve de défense a commencé. Samedi, lors de la première journée du premier (*) concours canin organisé par les cynophiles haguenoviens, onze participants (dont certains venus de la région parisienne) se sont opposés dans les épreuves « FCI » de pistage, où le chien doit retrouver, au flair, six objets sur un long parcours.
Dimanche ont eu lieu pour six autres inscrits les épreuves « RCI » qui se déroulent en trois « manches » : pistage (un peu plus court, avec seulement trois objets à trouver), obéissance (le chien doit répondre aux ordres de son maître) et défense (ou « mordant »).


Face à l’agresseur, le chien doit réagir à l’ordre de son maître.
(Photo DNA)
 

Juguler l’agressivité

Un homme et un berger allemand s’avancent sur le terrain. Au signal de son maître, le chien s’élance en direction d’un obstacle qu’il contourne, puis d’un autre… jusqu’à arriver vers un danger potentiel en direction duquel il aboie. Un « homme assistant » fait son entrée, portant des vêtements de protection et une manchette sur le bras. Il se mue en agresseur, le chien doit se défendre.
L’épreuve est terminée : le « couple » obtient une bonne note qu’il pourra porter au crédit de son carnet de travail, ce qui lui permettra peut-être d’être sélectionné pour des concours régionaux ou nationaux. La course était précise, l’aboiement assuré, la prise de gueule ferme et le chien s’est arrêté de mordre dès que son maître lui en a intimé l’ordre.
La démonstration est impressionnante et pour un oeil étranger, pas franchement rassurante. « Les gens se disent qu’on apprend aux chiens à attaquer, et on souffre de cet amalgame. C’est exactement le contraire, coupent en choeur Jean-Pierre Kost, président de l’amicale du chien de Haguenau et Jean-Paul Petitdidier, vice-président de la Société centrale canine. Aboyer et mordre, les chiens savent le faire ! On n’a pas besoin de le leur apprendre. Ce qu’on leur enseigne, c’est à ne jamais mordre sauf quand on le leur ordonne. Ce à quoi le maître parvient, c’est à juguler l’agressivité de son chien. »

Comme un jeu

Le chien prend le « travail » des différentes épreuves – plusieurs entraînements hebdomadaires sont nécessaires avant de parvenir à des résultats – comme un jeu, et une belle complicité s’installe entre l’homme et l’animal. « Notre but, par l’animation des clubs canins et l’organisation de concours, poursuit Jean-Pierre Kost, c’est de former des maîtres responsables et d’éliminer les « chiens fous » à l’agressivité anormale. Les chiens qui sont là aujourd’hui [hier], si vous les rencontrez dans la rue avec leur maître, vous n’avez rien à craindre. »
« Quand des accidents se produisent, c’est souvent parce que les maîtres ont une méconnaissance totale du fonctionnement de leur animal, regrette Jean-Pauk Petitdidier. Si on veut faire une comparaison, il y a des gens qui ne sont pas aptes à conduire une Formule 1, et quelle que soit la voiture, il faut apprendre à la maîtriser. Eh bien avec un chien, c’est pareil. »

 

(*) L’Amicale du chien est en cours d’agrément à la Société centrale canine, ce qui lui permet d’organiser des concours.

 

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